jeudi 27 mars 2008

le coin lecture...

Dans le n°4 du magazine CARGO ZONE (qui paraît tous les deux mois) a débuté l'histoire LE CHAPEAU DE RIMBAUD, par Christian Straboni et Laurence Maurel. Site de Christian Straboni

Une superbe bande dessinée que je recommande (les Décadents à la recherche de Rimbaud, "perdu" en Afrique...)

de Piggy

son blog

vendredi 21 mars 2008

un jour dans les Ardennes...

à Charleville

Sur les bons conseils de Miss Yves, j'ajoute quelques commentaires aux photos...

Rimbaud évoque Charleville dans une lettre à Georges Izambard du 25 août 1870 : "Vous êtes heureux, vous, de ne plus habiter Charleville ! Ma ville natale est supérieurement idiote entre les petites villes de province. Sur cela, voyez-vous, je n'ai plus d'illusions.", et dans une autre du 2 novembre 1870 : "Je meurs, je me décompose dans la platitude, dans la mauvaiseté, dans la grisaille. Que voulez-vous, je m'entête affreusement à adorer la liberté libre, et... un tas de choses que "ça fait pitié", n'est-ce pas ? Je devais repartir aujourd'hui même ; je le pouvais : j'étais vêtu de neuf, j'aurais vendu ma montre, et vive la liberté ! -Donc je suis resté ! je suis resté ! - et je voudrai repartir encore bien des fois. - Allons, chapeau, capote, les deux poings dans les poches, et sortons."

Rimbaud et ses amis luttaient contre l'ennui au Bar de l'Univers, discussions avec bocks et tabac...Le rendez-vous des assoiffés dans les années 1870

Les concerts donnés au kiosque à musique situé en face de la gare lui ont inspiré le poème "A la musique"

"Place de la Gare, à Charleville.

Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs
Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses

- L'orchestre militaire, au milieu du jardin,
Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
- Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
Le notaire pend à ses breloques à chiffres

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
Les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames
Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

Sur les bancs verts, des clubs d'épiciers retraités
Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
Fort sérieusement discutent les traités,
Puis prisent en argent, et reprennent : "En somme !..."

Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing d'où le tabac par brins
Déborde - vous savez, c'est de la contrebande ; -

Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
Et rendus amoureux par le chant des trombones,
Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious
Caressent les bébés pour enjôler les bonnes..

- Moi, je suis, débraillé comme un étudiant
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien ; et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes

Je ne dit pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules

J'ai bientôt déniché la bottine, le bas...
- Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas...
- Et mes désirs brutaux s'accrochent à leurs lèvres..."



Chambres à coucher de l'appartement qu'ont habité Madame Rimbaud et ses quatre enfants. Le bâtiment est devenu "la Maison des Ailleurs" site maison des Ailleurs


Cimetière de Charleville

Boîte aux lettres à l'entrée du cimetière de Charleville. Rimbaud reçoit beaucoup de courrier (surtout de l'art postal) qui est conservé ou exposé au Musée Rimbaud.

Rues de Charleville



à côté du Musée Rimbaud qui est installé dans un ancien moulin.


La Meuse


Représentation de l'Alchimie du Verbe, par Laurent Godet

au musée


Rimbaud à toutes les sauces !




La gare de Voncq C'est de cette gare que Rimbaud quittait Roche. C'est là qu'il a pris le train pour la dernière fois, en août 1891, pour se rendre à Marseille et y mourir.

la campagne ardennaise près de Voncq
Village de Roche Seul pan de mur restant de la ferme qu'y possédait la mère de Rimbaud, ferme qui fut occupée puis détruite par les Allemands pendant la première guerre mondiale. On distingue un "R" et un début de date "18..". Rimbaud "coincé" à Roche écrit à son ami Delahaye en mai 1873 : "Cher ami, tu vois mon existence actuelle dans l'aquarelle ci-dessous...Ô Nature ! ô ma mère ! Quelle chierie ! et quels monstres d'innocince ces paysans. Il faut le soir, faire deux lieues, et plus, pour boire un peu. La Mother m'a mis là dans un triste trou. Je ne sais comment en sortir : j'en sortirai pourtant. Je regrette cette atroce Charlestown, l'Univers, la Bibliothe., etc...Je travaille pourtant régulièrement. Je fais de petites histoires en prose, titre général : Livre païen, ou Livre nègre. C'est bête et innocent. Ô innocence ! innocence, innocence...." (il s'agit d'Une Saison en Enfer).

tombe abandonnée dans un cimetière en rase campagne

mercredi 5 mars 2008

un envoi à Beaux-Arts Magazine

(publié dans le n° d'oct. 2007) La photo est une radiographie d'une sculpture de Picasso...c'est à partir d'elle que j'ai composé ce collage avec des titres d'articles de Beaux Arts Mag. Un timbre, perdu en route, manque en bas à droite.

lundi 3 mars 2008

reçus pour mon anniversaire

de Pimprenelle

d'Aliette

de Dani

de Zarou

d'Aliette

de Florence Delli

d'Aliette

de Piggy

de Venise